Photographe pictorialiste bordelais issu du graphisme, des Beaux-Arts et ancien directeur artistique dans la publicité, Nicolas Seurot gravite autour de la peinture et de la gravure depuis sa jeunesse.
Il nous explique sa démarche créative aux côtés de Deftom.
Nicolas Seurot flirte avec la peinture picturale et plus précisément, la peinture classique et romantique depuis son enfance.
Ancien élève de l’ECV de Bordeaux et des Beaux-Arts, puis directeur artistique dans la publicité, il explique ce qu’est le pictorialisme, son mouvement de prédilection et source d’inspiration dans ses œuvres photographiques zn mettant en avant sa propre sensibilité : « Le pictorialisme est un très vieux courant né à l’époque où la photo venait d’apparaître et effectivement, il y a eu tout un mouvement d’artistes quiavaient des photographes, qui faisaient des photos classiques en continuant sur ce chemin de la photo ; d’autres se sont dit en fait que la photo allait servir d’outil pour obtenir un rendu artistique et pictorialiste ».
La photo, argentique ou numérique, pour se rapprocher au maximum de la peinture et, Nicolas en reste passionné mais iladmet que ce mouvement a été laissé à l’abandon. « Le pictorialisme, ça a été une mode comme il y en a eu dans la peinture à différents époques ». Lui qui a évolué dans l’univers de la publicité et réalisé bon nombre de campagnes a pu vivre l’importance de l’image et de rester justement à la mode, au fait des dernières techniques.
Il rappelle aussi que certains cinéastes sont issus de la photo comme Ridley Scott et Tony Scott ou encore David Fincher. La publicité permet d’être plus libre et d’expérimenter sans cesse. En tout cas, c’est un délencheur de créativité !
Nicolas a basculé dans la photo et exprime son amour pour le classicisme et le romantisme, pour les rencontres aussi, tout en explorant la lumière comme il le résume joliment « la photo, c’est comme un voyage, ce sont des rencontres avec des paysages et cette lumière à disposition, souvent exceptionnelle ».
Comme il y avait de nombreux jeunes dans la pub, il s’entoure de jeunes dans son métier. « Je suis là pour proposer mon truc, pour diriger un peu la chose mais je m’entoure de jeunes talents. Et c’est ça, la force : on sait où aller chercher les bonnes idées pour perdurer. »
Parti aux Etats-Unis, voyage qu’il voulait faire depuis lontemps, Nicolas s’est passionné pour l’univers des cowboys et du rodéo sur fond de paysages typiques de l’Amérique au coeur du Texas d’abord puis du Montana, du Wyoming ou encore du Colorado… Il y a rapporté de belles séries de photos dont une avec un rancher rencontré dans un bar.
Situé à Yellowstone, son ranch de 2 500 hectares illustre bien cette immensité américaine. Nicolas retient aussi « le sens de hospitalité américaine car ce rancher a consacré sa journée à ma visite, aux côtés de sa femme et de sa fille, pour me faire visiter les lieux. Ce fut un moment exceptionnel ».Il a aussi gardé un bon souvenir des Texans.
Les photos sont subjuguées par le papier d’art que Nicolas utilise, en particulier son préféré, le papier italien, qui embellit les sujets et les couleurs et restituant l’âme de chacune des images de ce photographe qui capture l’authentique.
A découvrir dans ses deux magnifiques ouvrages d’ailleurs, Grits et Echos from The Roockies.
D’autres œuvres sont aussi à découvrir, d’autres voyages, d’autres clichés, d’autres projets dont Nicolas extrait toujours la substantielle moelle…
Retrouvez :