Jean-Kenta Gauthier est galeriste à Paris depuis 2014 et dans cet épisode il est revenu sur son parcours professionnel avant de créer sa galerie, les étapes importantes de sa galerie jusqu’à l’inauguration de sa dernière exposition. On a aussi abordé l’histoire de sa galerie qui a d’abord été connue pour ses expositions avec des photographes japonais puis de son envie de changer cette image, car cela allait à l’encontre de ce qu’il souhaite défendre. Il nous a parlé de la poésie qui infuse tous ses projets, l’importance d’archiver la vie de sa galerie pour pouvoir garder une trace de son travail et de sa manière de construire une exposition en cherchant à justifier tous les choix et décisions des artistes. Il nous a également glissé des conseils pour des photographes qui souhaitent travailler avec des galeristes. Bonne écoute!
1’ – Qui est Jean-Kenta Gauthier? Sa formation en philosophie et ses rencontres avec le monde de l’art et des galeries
10’ – Pendant les premières années de la galerie, ils ont présenté principalement des projets en lien avec le Japon. En particulier une grande exposition en 2015 à Arles de huit photographes japonais avec Simon Baker et Akio Nagasawa. Puis il a freiné les projets en lien avec le Japon car il s’est rendu compte que la galerie se faisait connaître sous l’étiquette de cette spécialité de photographie japonaise et que cela allait à l’encontre de ce qu’il souhaite défendre.
18’ – En 2023, la galerie entre dans une nouvelle phase de valorisation de ses archives.
29’ – Il a été à une conférence organisée par Clément Cheroux et il a retenu le principe suivant: Avant, on se posait la question de la production. Maintenant, on s’intéresse à la diffusion de la photo Dans le futur, la question de la réception de la photo sera sûrement au centre des recherches.
36’40 – Selon Jean-Kenta Gauthier, quand on présente un projet, tout doit être justifié. « On sait qu’au moins une chose ne pourra pas être justifiée et celle-ci explosera et deviendra la chose qui infuse l’ensemble du projet d’une façon incroyable ».
37’ – Sa relation avec la photographie japonaise. Il sait que certains photographes japonais sont liés à l’histoire de la société japonaise comme Issei Suda avec son œuvre Fushikaden, mais parfois des photographes sont associés à la photographie japonaise alors qu’il ne voit pas ce qui justifie de dire que c’est un travail japonais. Comme le travail de Daisuke Dokota.
45’ – Il faut prendre en compte la donnée fondamentale que le Japon est un pays où la langue n’a rien à voir avec les langues en occident.
48’ – Il faut faire attention à cette tendance du japonisme car parfois il manque des éléments pour aborder des sujets.
50’ – L’exposition actuelle à la galerie dans les deux lieuxavec 13 artistes. Son titreest: Perdre aussi nous appartient. C’est une exposition qui résume des années de discussion avec des artistes.
55’ – Ses conseils: 1 – Aller voir un maximum d’expositions dans les galeries. La plupart des expositions dans les musées ont été présentées avant dans des galeries gratuitement. 2 – Une très bonne formation est d’assister un grand artiste. Il représente par exemple l’artiste Capucine Gros qui a été la directrice du studio d’Alfredo Jaar pendant 10 ans. 3- Pour rentrer en contact avec une galerie ou un éditeur, il faut être recommandé et voici l’ordre d’importance des recommandations selon lui: recommandation par un artiste, un collectionneur et conservateurs/directeurs d’institutions.
Le site de la Galerie Jean-Kenta Gauthier : https://jeankentagauthier.com/
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