Sylvain Besson est le directeur des collections du musée Nicéphore Niépce et dans cet épisode on a parlé de son arrivée à un moment décisif du musée et de ses vingt ans dans cette structure. Il nous a expliqué que l’on est actuellement dans une période charnière où il est particulièrement important d’être vigilant sur la sauvegarde de certains fonds de photographes du 20e siècle qui travaillaient à l’argentique. On a abordéles évolutions des métiers de la conservationet en particulier la prise en compte des aspects écologiques dans la gestion de fonds de photographes. Bonne écoute!
3’30 – Sa formation: depuis la biologie cellulaire aux métiers de la documentation. Son arrivée au musée Nicéphore Niépce à un moment déterminant dans l’histoire du musée.
11’40 – La plupart des collections ont été acquises par le premier directeur de la structure Paul Geai, le directeur François Cheval a posé les bases intellectuelles de ces collections et Sylvain Besson et son équipe continuent à acquérir et travailler sur les fonds.
13’30 – Son équipe au sein du musée de plus de quarante personnes est composée de 8 personnes.
18’ – En 2009, ils ont acheté l’ensemble de la production de Peter Knapp et Audrey Hoareau s’est consacrée au fonds de ce photographe pendant un an. Ce projet a permis en place une méthode de travail et le musée a acquis une trentaine de fonds entre 2009 et 2021.
21’40 – Pendant de nombreuses années ils étaient seuls avec la Médiathèque du Patrimoine à recevoir des fonds de photographes, mais il a vu une prise de conscience depuis 5 ans par les ayants droit et les institutions.
28’ – Délai de 3 ans en moyenne pour faire une expo, mais parfois délai beaucoup plus long pour traiter un fonds, car travail sur le temps long.
34’ – Évolution du métier: avant on envoyait des diapositifs maintenant des wetransfer.
Le musée est souvent interrogé sur la répartition de ses collections de femmes ou hommes photographes, mais depuis sa création le musée a une répartition équitable de genre.
La thématique de l’écologie est très présente chez les artistes du point de vue de leurs recherches artistiques, mais aussi sur l’aspect écologique ou non écologique de leur pratique.
38’30 – Le passage de l’argentique au numérique:
-Un fonds de photo argentique pollue avec: des pochettes et cartons neutres, une température maintenue basse et un fonds de photo argentique pouvait être rangés dans une étagère
-Un fonds de photographie pollue également avec les différents disques durs et serveurs et avec un volume de photos souvent plus important à traiter
43’ – Le musée Nicéphore Nièpce fait partit de la commission patrimoine du département de la photo au Ministère et les échanges entre les différentes structures de cette commission permettent que les fonds soient acquis par les structures les plus adéquates. La plupart des musées n’ont pas tendance à prendre des fonds entiers.
45’ – Période intéressante, car passage de l’argentique au numérique durant laquelle les photographes qui ont travaillé au 20e sont en train de nous quitter.
48’- Son conseil pour des ayants droit ou photographes et de se renseigner en ligne et d’aller voir les institutions pour pouvoir préparer au mieux une potentielle acquisition plus tard.
53’ – Gérer le fonds d’un photographe c’est gérer de l’humain que ce soit le photographe directement, les ayants droit ou les agents.
Site du musée : https://www.museeniepce.com/
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