1968, Josef Koudelka a trente ans. Il vient de consacrer six années à photographier les Gitans et l’univers du théâtre, mais n’a encore jamais couvert de faits d’actualité. Le Printemps de Prague lui en donne l’occasion. Dans la nuit du 21 août, les chars du pacte de Varsovie pénètrent dans la capitale tchécoslovaque. Rentré la veille de Roumanie, il photographie les événements et parvient à faire sortir ses images du pays. Elles trouvent refuge à New York et, un an plus tard, Magnum Photos diffuse son reportage en attribuant les images à un auteur anonyme pour protéger Koudelka, ce qui n’empêche pas ce dernier de recevoir le prix Robert Capa.